Ils apprennent ces gestes qui sauvent

Les gestes qui sauvent sont simples mais nécessitent conseils et pratique régulièrement, comme hier matin à Fougères. - Les gestes qui sauvent sont simples mais nécessitent conseils et pratique régulièrement, comme hier matin à Fougères.

Les gestes qui sauvent sont simples mais nécessitent conseils et pratique régulièrement, comme hier matin à Fougères.

Alyssa, 10 ans, et de nombreux adultes ont appris les gestes qui sauvent, ce week-end, à Fougères. Tout le monde peut s’y mettre le 12 novembre.

Alerter les secours en composant le 15, faire le bilan de la personne touchée, procéder au massage cardiaque et la défibriller : tels sont les gestes de base que tout citoyen devrait être à même de pratiquer. Mais qui nécessitent un minimum de formation auprès de sauveteurs aguerris, pour être sûr de pratiquer les bons gestes le plus rapidement possible.

« Une personne qui est défibrillée dans les 8 minutes, puis prise en charge par les secours dans les 12 minutes a un maximum de chance de s’en sortir. Je veux que vous utilisiez tous le défibrillateur pour comprendre que vous pouvez tous y arriver. Et mieux vaut mal faire que ne pas faire ! » Hier matin, Philippe Atry, professeur de sport au lycée privé Boissay, et formateur bénévole à l’Ufolep, formait une vingtaine de personnes dans la mairie de la commune.

« Nous en aurons formé ici et gratuitement environ 300 cette année, c’est très satisfaisant pour notre petite commune », explique le maire de Fougères Éric Martellière. « Nous avons un défibrillateur en commun avec Feings et Ouchamps, dans notre gymnase. »Des personnes actives, retraités, formées aux premiers secours il y a quelques années ou bien totalement novices ; comme Alyssa, 10 ans, et son frère Nattéo, 12 ans : « On a déjà eu une petite formation les temps d’activités périscolaires à notre école. On a appris à appeler le 15. » Leur papa, enseignant, n’a lui pas été formé depuis 2010 et souhaitait venir, alors autant emmener ses enfants, ce dimanche matin. « Nous aimerions toucher notamment les ados. Cela ne demande que deux heures, mais c’est un premier pas important à faire dès 10 ans. Les jeunes peuvent ensuite motiver toutes les familles », explique Alain Brossais, directeur du cabinet du préfet de Loir-et-Cher. La préfecture a veillé à ce que cette vaste opération de formation aux gestes qui sauvent, menée par le ministère de l’Intérieur, soit relayée à travers tout le territoire. Et à Feings, les sessions n’ont pas désempli, grâce au bouche à oreille.

Qui assure les formations ? Quatre associations en Loir-et-Cher, par le biais de formateurs bénévoles : l’Ufolep, l’UDSP 41 (sapeurs-pompiers), la Croix-Rouge et les sauveteurs secouristes de Sologne (SDSSS). Les maires ou les pompiers mettent à disposition les locaux nécessaires à Blois, Vendôme, Romorantin et Fougères, petite commune très réactive sur cette campagne de formation. La préfecture a, quant à elle, coordonné ce maillage et les inscriptions ouvertes à tous.
Combien ça coûte ? C’est gratuit, plus de 600 personnes en auront profité en Loir-et-Cher lors des deux sessions de février et octobre-novembre. En général, la formation aux premiers secours n’est pas gratuite, par exemple pour le PSC 1 (prévention et secours civiques de niveau 1), formation de base aux premiers secours en France, il faut compter une cinquantaine d’euros.

Et après comment rester opérationnel ? « En se servant de ces sessions comme piqûre de rappel tous les ans, car c’est important de pratiquer. Ou alors en allant plus loin et en passant le PSC 1 qui lui dure une journée », explique Philippe Atry.

Quelle est la prochaine date ouverte à tous ? Samedi 12 novembre, qui sera un « samedi qui sauve » et qui doit être symbolique de la forte mobilisation citoyenne. Pour l’occasion, huit sessions seront offertes à Blois, Romorantin, Vendôme et Fougères. Il suffit de s’inscrire sur www.loir-et-cher.gouv.fr« S’il y a besoin de davantage de créneaux, nous en rajouterons. »

 Article publié sur le site de la Nouvelle République le 07/11/2016 

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